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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 20:25

Et bien oui ! J’ose le dire.

Pourquoi ?

 

Prenez conseil auprès de Gaston Flosse, grand ami de Jacques Chirac, dont la liste est arrivée largement en tête aux élections territoriales  en Polynésie française, avec plus de 45 % des voix (pour ne pas dire élu après neuf ans d’absence) et qui brigue la présidence de la collectivité.

 

Malgré toutes les casseroles judiciaires qui trainent derrière lui à chacun de ses pas, (Pour reprendre une partie d’un article du  Monde : "Le vieux", l'un des hommes politiques les plus poursuivis de la Ve République, a en effet été condamné, le 15 janvier, par le tribunal correctionnel de Papeete, à cinq ans de prison ferme pour trafic d'influence et corruption, une décision dont il a fait appel. Il a également été condamné par la cour d'appel de Papeete, le 7 février, à quatre ans de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics. Il s'est pourvu en cassation. La Cour devrait se prononcer à la fin de 2013 ou au début de 2014.

Les Polynésiens n’ont pas hésitez à le porter en tête, car à leurs yeux c’est le seul capable de les sortir de la crise économique et sociale. Devant le désarroi de nos compatriotes français, la morale ne pèse pas lourd.

Bon connaisseur des outre-mer et limier de l'utilisation des deniers publics, le député PS René Dosière a, lui, déploré l'élection de "l'homme le plus corrompu de la République", surtout à l'heure où "le président et le gouvernement valorisent la probité et la transparence". (tiré du même article du Monde)

Alors oui, Jérôme Cahuzac n’est pas mort politiquement.

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 21:23

Surprenant ce titre ?

 

Je vous invite à lire l'article ci-dessous publié sur Nouvelles de Franc et écrit par  Philippe Simonnot  journaliste et économiste, auteur de Chômeurs ou esclaves : Le dilemme français, aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

Jérôme Cahuzac est une victime, on ne l’a peut-être pas assez remarqué.

Voilà un Monsieur qui met ses immenses talents de fraudeur au service de la République, d’abord comme président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, puis comme ministre du Budget, avec un tel désintéressement aveugle qu’il en a oublié d’effacer les traces bancaires de ses forfaits passés.

Voilà encore un Monsieur qui pousse le dévouement à la Chose Publique jusqu’à mentir les yeux dans les yeux aux plus hautes autorités de l’État et devant l’Assemblée nationale pour que le dévoilement de ses exploits financiers par des échotiers de bas étage ne vienne salir une présidence élyséenne gagnée puis placée sous le signe de la Morale.

Prendre le risque du parjure et de la vindicte populaire pour sauver les apparences d’une « République irréprochable », voilà qui méritait quelque reconnaissance. Sans doute Jérôme Cahuzac ne pouvait rester au gouvernement, mais qu’on le chasse de son parti sans même l’avoir entendu est indigne – ou digne d’un parti totalitaire. Qu’on le laisse donc venir maintenant s’expliquer devant ses pairs à la Chambre des députés si la présomption d’innocence a encore un sens. A-t-on si peur de ce qu’il pourrait avouer ? Craint-on qu’il nomme ceux de la bande à Hollande qui étaient au parfum et qui sont morts de trouille aujourd’hui ?

Du reste le risque de ce mensonge n’était pas déraisonnable tant les ressources et les ressorts de l’ingénierie financière de ses banquiers et de ses avocats avaient fait merveille jusque-là. Plus gros le mensonge, plus ça marche. Et ça a marché pendant quatre mois ! Cahuzac a menti effrontément, dit-on maintenant. Mais comment faire autrement que de mentir effrontément dans sa position ?

À partir du moment où il avait été nommé à ces postes de haute responsabilité, à partir du moment où il les avait acceptés et démontré, prétend-on, qu’il les méritait par sa science de connaisseur intime de la phynance dans ce royaume ubuesque qu’est devenu la République française, il se devait, c’était son devoir d’État, c’est bien le cas de le dire, de nier des accusations remontées du caniveau et même pas relayées par la grande presse.

Du reste ce qu’on lui reproche maintenant c’est non pas tant d’avoir menti que d’avoir beaucoup trop imprudemment surestimé sa capacité de cacher des péchés remontant à une autre vie de vulgaire lobbyiste de laboratoires pharmaceutiques et de planteur de cheveux au noir.

L’artiste a raté le saut périlleux que ses petits camarades, qui ne pouvaient ignorer ses fraudes, lui demandait de réussir à tout prix pour sauver la mise d’un gouvernement aux abois devant la montée inexorable du chômage et de la colère populaire.

L’artiste travaillait sans filet.

Salut, l’artiste !

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 21:12

Que de commentaires imbéciles et bas venant bien sûr de l'équipe UMP de monsieur Copé qui je le rappelle n'est que le secrétaire de l'UMP et dans laquelle monsieur Juppé est un des leaders !

Pour mémoire l’UMP est le bébé légitime de monsieur Juppé, mais bébé qu’il a abandonné dès sa première jeunesse à la porte d’un ministère, recueilli par un certain Nicolas (la présidence ayant été gelée par le « grand » Sarkozy, président de la République et chef de ce parti)   et dont il vient revendiquer maintenant le droit de paternité.

Je préfère amplement un Président des bisous plutôt qu'un président ("p" sans talonnette) qui n'ayant pas obtenu son quota de tendresse, a manifesté son désappointement par un « casse-toi pauvre con  ».

 

Et la tendresse ?  bordel !

Est-ce un signe de faiblesse ?

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 21:25

Chers (es) Amis (es),

Pas d'état de grâce pour le nouveau président de la République et pas de grâce pour tous les contrevenants à la Loi. Cela a le mérite d'être clair : chacun sait ce qu'il l'attend. Le candidat François Hollande l'avait clairement décliné dans son programme.

 

Comme vous, j'ai suivi de près la composition du gouvernement de Monsieur Jean-Marc Ayrault et les premiers pas de notre Président dans la jungle mondiale . Notre pays, la France et ses habitants, les Français, peuvent être fiers de notre Représentant. Il a porté dignement les valeurs de notre Nation et montré que la France était un partenaire indiscutable et incontournable sur la scène européenne et mondiale et non pas un "béni oui oui" à la solde de tel ou tel pays.

 

De son côté, le premier Ministre a rempli la mission qui est la sienne, mais qui a été galvaudée précédemment par un président omniprésent dans ce domaine à savoir diriger l’action du gouvernement  : en premier lieu nomination des membres de l’équipe gouvernementale, puis définition des objectifs, impulsion, coordination, prise de décision, suivi de l’exécution de la politique gouvernementale.

 

Enfin un vrai chef du gouvernement et non pas un simple collaborateur du président de la République.

 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 21:35

Ce soir, après m'être réjouie de la victoire de François Hollande, réjouissance de plus courte durée q'uen 1981, le contexte ayant changé, je veux m'adresser aux citoyens électeurs (ceux qui ne  sont pas allés aux urnes pour ces élections présidentielles ne méritent pas à mes yeux d'être considérés comme des "citoyens").

Message surtout à l'attention de ceux qui n'ont pas fait un vote d'adhésion mais plutôt un vote de rejet de la politique de M.Sarkozy. Nous nous rejoignons tout de même sur le besoin de changement et de nous retrouver autour des valeurs fondamentales sur lesquelles s'est bâtie notre pays. 

Aujourd'hui il y a plus de solidarité, qui n'est pas synonyme d'assistanat, plus de fraternité, tout est devenu du chacun pour soi, plus d'égalité puisque pendant cinq ans on a opposé les français aux étrangers, mais  également les français entre eux. Plus personne ne trouve sa place dans cette société, à part les parisiens du 16ème arrondissement. qui étaient présents au meeting  au Trocadero. Caricature de la cour de Louis XVI complètement ignorante des conditions de vie  de ses "sujets". Je ne vous rappelle pas la fin qui a été la sienne.

 

 Que dire également de cet inconditionnel de Sarkozy qui, dès la victoire de François Hollande, a répondu au journaliste qui l'interviewait  "il ne me reste qu'à mettre mon argent en Suisse". Qu'auraient pu répondre les "pauvres gens" que M. Sarkozy  a ignoré pendant son quinquennat, s'il avait été réélu 'il ne me reste plus qu'à voler pour survivre ou  pire me suicider". J'ai l'impression que les oeuvres d' Emile Zola et de Victor Hugo viennent juste d'être écrites...

 

Si vous voulez vraiment le changement il faut donner à François Hollande les moyens de pouvoir mettre en oeuvre son programme. Pour cela il a besoin de s'appuyer sur une majorité parlementaire confortable. Cela ne sert à rien de lui avoir permis d'accéder à la fonction présidentielle  si c'est pour élire des députés UMP et pire FN qui feront de l'obstruction ce qui amènera le chaos le plus total. Dans ce cas le changement auquel vous aspirez ne pourra pas avoir lieu et vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même. Il faut  être cohérent dans ses choix et mesurer les conséquences de ses actes.

 

Réfléchissez bien !

 

 

 

 

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 21:28

Que cette campagne a semblé longue. Plus long est le désir, plus belle est la victoire.

Merci François (l'investiture ayant pas encore lieu je peux me permettre l'usage du prénom)  pour me faire connaître une deuxième fois la victoire d'un candidat socialiste.

La tâche ne vas pas être facile dans le contexte actuel de crise .  Il va être difficile de ne pas  décevoir les français qui ont placé en vous ce besoin de changement.  Surtout n'oubliez  pas : soyez vous-même, un homme sincère, juste, ouvert sur les sujets de société,  et surtout restez proche des français sans leur mentir, ils vous en sauront gré. Nous avons eu pendant cinq ans un Président qui a spéculé sur le dos des français et qu'il n'a jamais voulu écouter quand ils ont manifesté leur mécontentement. Si les Français se détournent de la politique c'est le mensonge qu'ils ne supportent plus. Quant vous entendez "la droite et la gauche c'est pareil" , pour les teneurs de ces propos cela signifie "ils promettent et au final ils mentent". Ne laissez pas la place au Front national que vous avez combattu de s'engouffrer dans cette brèche.

Merci d'avoir remercié les humanistes de vous avoir permis d'obtenir cette victoire. D'autant plus important  que Monsieur Coppé a le toupet d'affirmer que "l'UMP rassemble les humanistes..." mais oublier son flirt avec le Fraont National.

Pour terminer, voici  l'analyse lucide de la défaite par un responsable de l'UMP.

"Echec total" - A peine connu les résultats, un responsable de l'UMP désigne un accusé: Patrick Buisson, conseiller controversé de Nicolas Sarkozy, à l'origine de la stratégie de droitisation. "C'est surtout à M. Buisson que nous devons la défaite de la droite par le refus de toute ouverture voire de tout débat sur les sujets de société comme le mariage gay, le droit de vote des étrangers aux élections locales ou encore l'euthanasie", dit le secrétaire national chargé de la presse et des médias, David-Xavier Weiss. "Le centre de gravité de l'UMP sera recentré, les stratégies plus que droitières animées notamment par Patrick Buisson se sont avérées un échec total".

Bonne soirée à toutes et à tous.

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 21:44

Brièvement, car vous avez votre propre impression du débat et avez eu lu ou entendu la réaction positive des médias.

 

Sur la forme : François Hollande a conforté les militants et a surpris (bien qu'un grand nombre de citoyens  ne veuille pas le reconnaître ouvertement) qu'il était un sérieux prétendant et avait l'étoffe d'un futur Président,  face à un candidat sortant bourré de tics nerveux trahissant un calme apparent dans son intonation de voix.

 

Sur le fond : François Hollande a démontré qu'il connaissait bien ses dossiers.  Cette maîtrise n'est pas nouvelle car il a officié  en tant que conseiller auprès de François Mitterrand (qui ne s'entourait pas de "menteur   et de colmniateur" mais de technicien) et qu'il n'a cessé de développer au cours de sa fonction de secrétaire général du parti socialiste. C'est une personne méconnue du grand public, qui effectivement peut paraître "molle" au vue de certains sur-excités ou plutôt  d'un sur-excité qui nous dirige depuis cinq ans. 

Ayant eu l'opportunité de  renconter François Hollande à Tulle il a quelques années dans le cadre de fonctions associatives, j'ai été agréablement surprise pas la personnalité qu'il dégage,  son  côté affable, cachant une haute technicité et une parfaite connaissance des problèmes quotidiens  , q'ils soeint individuels ou collectifs, alors que je le trouvais (et je n'est pas honte de  le dire) insipide lors de ses apparitions télévisées, d'autant plus que je connaissais ses facultés professionnelles. En un mot il passait mal. 

Sa facilité d'élocution lors des meetings  et d'arranguer la foule ne m'a  pas étonnée, la proximité étant  le domaine dans lequel il excelle, mais par contre j'ai été agréablement surprise de sa prestation lors du débat. Il ne s'est pas laissé entrainé sur le terrain  où voulait l'emmener Nicolas Sarkozy et a montré qu'il savait  se contrôler et avait  bien dans l'envergure d'un futur Président de la République.

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 22:16

Je suis désolée mais vue la fin tardive du débat il n'y aura pas de réaction à chaud car réveil à 5 heures pour aller travailler.

Et bien oui, je ne m'en cache pas, j'ai besoin d'un minimum de sommeil pour tenir une journée et avoir l tête reposée. Je ne suis pas seule à subir cette condition de vie (choisie ou pas ),  aussi  je me fais la porte parole de celles et ceux qui subissent ce quotidien même si je n'ai aucun reçu pouvoir pour parler en leur nom.

Nous passons trajets compris entre 14 et 16 heures hors de notre domicile, quand les transports en commun qui sont préconisés ou obligés (développement durable ou économietout simplement ) sont à la hauteur du service qui doit être  ou sensé être rendu ? Que reste-il pour chacune et chacun d'entre nous pour avoir une vie, familiale, éducative, sociale, associative, électorale, de loisirs.

 

Le débat sur ce site est ici aussi ouvert. Bonne nuit et à demain.

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 20:37

Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, (après MAM, NKM)

Je viens de vous entendre en préambule du débat.

 Vous avez lu les commentaires précédant le débat sur la température de la salle, la hauteur des sièges, etc. Ceux-ci, pour résumer vos propos, vous ont amusée car "ce n'est pas ce qui intéresse les français, mais le débat". Arrêtez de vouloir toujours cacher aux français, comme le candidat que vous supportez (dans tous les sens du terme) tout ce qui se passe en coulisse.

 Les préparatifs ont une imortance pour tous les candidats. La preuve l'équipe du candidat sortant - dont vous faîtes partie- s'est associé à cette "mascarade" comme vous semblez dénommée ces préparatifs, et enfin votre cher Nicolas est allé s'imprégner aussitôt de la salle : température et siège.

Imaginez-vous Madame, passer deux heures voire deux heures et demie sous les projeteurs (qui augmentent la température de la salle), l'humidité ambiante (qui fait couler votre maquillage au fil des minutes), le stress qui vous domine ( les acteurs parlent de trac nécessaire) sur un siège qui n'est pas à votre hauteur.

Imaginez un siège trop haut pour monsieur Sarkozy qui l'empêche de poser les pieds au sol. C'est vrai que depuis sa fonction de Maire de Neuilly, de Ministre de l'Intérieur, de Président de la République, il n'a pas les pieds qui touchent terre.

Dès son entrée à la paline Saint Denis, ses haussements des épaules se réveillent ( de dos c'est encore plus impressionnant), son rictus à la lèvre reprend le dessus à chaque une interview d'un journaliste, mais j'oublais qu'il ne faisaient pas partie de ses amis- ce qui n'a pas toujours été le cas losrqu'ile servaient bien sa "majesté" '(l'oubli de la majuscule est intentionnelle) surtout lorsqu'il s'agissait de Carlita.

Place maintenant au débat entre les deux candidats.

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 22:34

 

Monsieur le Maire,

Mesdames Messieurs les élus ici présents,

Mesdames Messieurs,

Chers amis,

j’avais bien des raisons de venir ici à Nevers, aujourd’hui 1er mai. D’abord la Nièvre, terre de victoires pour la Gauche, qui m’accueille une nouvelle fois. Je dis « une nouvelle fois » parce que j’y suis venu à tant de reprises… Et la dernière est restée dans ma mémoire, c’était le 10 mai 2011, c’est-à-dire trente ans après la victoire de François Mitterrand. Nous étions rassemblés à Château-Chinon, vous étiez sans doute présents. J’y avais fait le discours au nom des socialistes. Et je vous avais dit : « rendez-vous en 2012 ». J’y suis au rendez-vous, vous y êtes ! Et nous avons le même devoir que celui que s’était donné François Mitterrand il y a plus de 31 ans : de nouveau faire prévaloir l’alternance et au-delà d’elle le rassemblement des Français sur une grande cause, la République.

Oui, nous sommes conscients, ici plus qu’ailleurs, de ce devoir impérieux de réunir les Français et non pas de les diviser. Je laisse ça au candidat sortant qui veut toujours séparer les uns des autres, qui imagine qu’il y a deux France qui se font face et qui devraient s’affronter jusqu’au bout. Eh bien non ! Nous allons laisser les Français voter, c’est dimanche, vous n’avez rien oublié ! Et une fois qu’ils auront voté dans le sens que nous espérons, que nous voulons, que nous désirons, nous nous rassemblerons parce qu’il conviendra de se mettre au travail pour la France.

Je viens ici, un 1er mai à Nevers, pour rendre hommage à la grande figure qu’était Pierre Bérégovoy. Je salue ici sa famille, ses collaborateurs, ses amis, les élus de Nevers, tous ceux qui l’ont accompagné dans ce parcours qui fut le sien. D’abord, il fut un syndicaliste. Je veux rendre hommage à tous les syndicalistes de France, à celles et ceux qui, humblement, modestement, défendent les travailleurs, ont le plus beau des mandats : souvent éviter aux plus faibles le licenciement, donner de la dignité à ces travailleuses et ces travailleurs qui, rivés à leurs machines, demandent à être défendus, protégés. Oui, la fête du travail c’est la fête du syndicalisme, et je ne peux pas accepter, ici en France, qu’il puisse y avoir une bataille le 1er mai contre le syndicalisme !

Les syndicalistes mènent leur combat indépendamment de la politique. Ils peuvent avoir leurs choix, leur engagement, mais ils sont d’abord au service des salariés, de tous les salariés. C’était la démarche de Pierre Bérégovoy. Et quand il en eut terminé avec son combat syndical, il est passé à l’action politique. Il ne s’est pas trompé sur les hommes qu’il a voulu rejoindre. D’abord Pierre Mendès France parce qu’il y voyait là l’honnêteté en politique, la morale, le respect des engagements. Puis François Mitterrand parce qu’il y voyait la volonté, la ténacité, l’esprit de rassemblement. Il est donc entré au parti socialiste et il en fut l’un des principaux dirigeants. Je n’oublie pas qu’en 1981, au lendemain de la victoire, c’est à Pierre Bérégovoy que François Mitterrand confia la préparation de la transition, de la transmission des pouvoirs. Oh ce ne doit pas être facile ! J’ai l’impression que le candidat sortant de 1981 résistait : il n’arrivait pas à dire au revoir, ou il espérait qu’en disant au revoir, on le retiendrait ! C’était trop tard… Je ne sais pas ce que l’autre va faire, mais nous on lui dit déjà au revoir !

·                       Pierre Bérégovoy lutta contre l'inflation et modernisa notre pays!

Pierre Bérégovoy devint secrétaire général de l’Elysée puis ministre. Et c’est en tant qu’homme d’Etat que je veux aussi le saluer. Ministre de l’économie et des finances, pour un ajusteur, un syndicaliste, ce n’était pas forcément le destin qu’il avait imaginé ou que d’autres avaient conçu pour lui. Les syndicalistes, on les met aux affaires sociales, et les ajusteurs à la revalorisation du travail manuel. Mais ministre de l’économie et des finances, vous n’y songez pas ! Mais pourquoi donc, en France, un ouvrier ne pourrait pas devenir, aussi, ministre de l’économie et des finances ? Et quel ministre a-t-il été ! L’homme qui a rétabli les comptes publics, parce que déjà il fallait engager le redressement, parce que déjà la Droite nous avait laissé en 1981 14 % d’inflation et un déficit du commerce extérieur. Cette Droite qui voudrait nous laisser penser qu’elle est bonne gestionnaire ! Et une nouvelle fois c’est la Gauche, et Pierre Bérégovoy y prit sa part, qui lutta contre l’inflation, engagea les restructurations industrielles et modernisa notre pays. Pierre Bérégovoy devint, parmi les grands dirigeants, les « argentiers » comme on dit, de l’Europe et de la planète, une référence : l’homme qui savait gérer, l’homme qui savait ce qu’était la valeur de la monnaie. Parce que, quand on a été syndicaliste, quand on a été ouvrier, on sait que l’inflation est un mal qui ronge et on sait ce qu’est la valeur, à l’époque d’un franc, aujourd’hui d’un euro. Enfin il devint Premier ministre dans une situation très difficile pour la Gauche. Il se battit avec honneur, mais c’est précisément là où on a voulu l’attaquer. C’est parce qu’il n’a pas supporté le dénigrement, le mensonge, la violence, toujours présentes hélas dans le débat public, qu’il prit la décision dont nul n’a oublié la gravité, le choc, dans sa mémoire. Voilà pourquoi je voulais être ici en ce 1er mai, pour saluer un syndicaliste, un ouvrier, un homme d’Etat, un grand serviteur de la République. Soyez fiers, Nivernais, d’avoir connu Pierre Bérégovoy !

Didier Boulaud me rappelait que pour Pierre Bérégovoy, il n’y avait pas de plus belle cause à servir que celle de la jeunesse, et qu’il considérait qu’elle était celle qui voyait toujours plus loin parce que sait qu’elle nous dépassera forcément et que c’est elle qui un jour aura à prendre la direction du pays. C’est pour la jeunesse que je me suis engagé dans cette campagne présidentielle. C’est pour la jeunesse que je veux que ce 1er mai soit celui du droit au travail pour la génération qui vient.

·                       Le sens de l'humanité que nous donnons à cette fête ne doit pas être dévoyé!

Le 1er mai, partout dans le monde, c’est la fête du travail. Cette idée est venue des Etats-Unis d’Amérique, à la suite d’un grand combat, lors du XIXe siècle et puis ensuite, de tous les syndicats du monde — enfin, les syndicats libres, parce qu’il y a encore tant de pays dans le monde où il n’y a pas le droit syndical, où il n’y a pas la liberté de manifester : le 1er mai, c’est aussi rappeler l’enjeu de la liberté des démocraties y compris parmi les pays émergents qui sont parmi les puissances et qui devraient aussi entendre la voix des travailleurs. Eh bien nous la portons aussi pour ces pays-là. Fête des travailleurs, fête des travailleurs du monde, fête syndicale, de tous les syndicats au-delà de leur sensibilité, fête républicaine, parce que le 1er mai est entré dans nos usages, nos rites, dans le sens que nous donnons au progrès. C’est la fête où ceux qui ont du travail, ceux qui n’en ont pas, ceux qui en voudraient un meilleur se retrouvent pour marcher dans le souci exclusif d’améliorer la dignité humaine. Le sens de l’humanité que nous donnons à cette fête ne doit pas être dévoyé. Ce fut déjà le cas quand un mouvement d’extrême droite a essayé de capter la mémoire de Jeanne d’Arc – qui n’y est pour rien et je veux ici défendre son honneur — mais aussi pour capter l’idée que les travailleurs pourraient se réfugier dans un vote qui serait contraire à leurs intérêts. Car comment un ouvrier, comment un jeune, comment un travailleur, pourrait penser qu’il y a, dans le rejet, le repli, la haine de l’autre une place pour assurer son avenir ?

Et voilà que le candidat sortant découvre le 1er mai. Jusque-là, je ne sais pas ce qu’il faisait ce jour-là, mais il ne nous livrait pas ses pensées les plus profondes. Mais cette année il s’y est invité. Il en a bien le droit, nul ne va empêcher quiconque de tenir meeting le jour du 1er mai ! Encore aurait-il fallu qu’il trouve le bon thème pour illustrer son propos. Et voilà qu’il annonce, convoque une fête du « vrai travail » ! Ensuite, conscient de sa bourde, une de plus, voilà qu’il change l’ordre des mots. Il n’a pas voulu dire ça ! A un moment il a dit qu’il ne l’avait pas dit, mais maintenant, grâce aux produits de la technologie et aux modes d’enregistrement, aux caméras, on arrive à peu près à restituer ce qui a été dit et ce qui n’a pas été dit. Alors, il est dans une phase de repentance, il a dit : « pardonnez-moi, je ne voulais pas le dire comme ça, je voulais annoncer une « vraie fête » du travail ! Alors il y en aurait une fausse ? Il y en aurait une autre ? Mais il n’y en a qu’une, il n’y a qu’une seule fête du travail, c’est celle des travailleurs, et chacun est le bienvenu pour y participer ! Mais c’est toujours cette tentation, à laquelle il cède trop souvent, d’opposer les uns les autres, les vrais travailleurs avec les faux, les vrais chômeurs avec les faux, les travailleurs par rapport aux assistés, les travailleurs français contre les travailleurs étrangers. Mais je ne veux pas de ces distinctions ! Il n’y a que des travailleurs, que des hommes et des femmes qui aspirent à la dignité, à la reconnaissance, à la considération !

·                       Je n'accepterai pas que le candidat-sortant s'arroge la valeur travail! Qui défend la valeur travail et qui l'abime?

L’autre jour, il était à la Concorde. Cette fois-ci il est à la discorde ! Il aura fait les deux ! Mais je n’accepterai pas que la Droite ou le candidat sortant, ce qui revient au même — encore que même à droite il y en a qui trouvent qu’il va bien loin, bien trop loin – je n’accepterai pas que le candidat sortant s’arroge la valeur travail. La valeur du travail est celle que nous défendons tous en commun dans une République que nous voulons sociale. Quand il y a 4 millions de chômeurs, quand le chômage a augmenté de plus d’un million, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Lorsque la précarité se développe, qu’elle touche des jeunes, dont un quart de moins de 25 ans connaissent le chômage, quand 3 jeunes sur 4, jusqu’à 30 ans, ont des contrats à durée déterminée ou vivent de petits boulots, de contrats d’intérim, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Lorsque 80 % des contrats à temps partiel sont hélas réservés aux femmes, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Lorsque, après tant de lois il demeure tant d’inégalités entre les hommes et les femmes pour le même travail, pour le même diplôme, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Et quand aucun coup de pouce n’a été accordé au SMIC quand, dans le même temps, des dirigeants d’entreprises importantes ont pu s’augmenter en une seule année de 34 %, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Quand tant d’hommes et de femmes dans de trop nombreuses entreprises publiques comme privées expriment une souffrance au travail et parfois cèdent au découragement au point, pour certains d’entre eux, de mettre fin à leurs jours ? Nous sommes tous conscients que la valeur travail doit être défendue, promue, considérée ? Et lorsqu’il est dénié à des travailleurs qui ont commencé tôt leur vie professionnelle, à 18 ans, de pouvoir partir à 60 ans quand ils ont leurs 41 années de cotisations, qui défend la valeur travail et qui l’abîme ? Je considère que, dans cette campagne présidentielle, l’emploi, le travail, doivent être au cœur de nos priorités. D’abord parce que nous avons besoin de redresser notre pays, redresser son industrie, son économie, sa production. Nous avons perdu beaucoup de forces ces dernières années, 400 000 emplois industriels qui ont été détruits, rien que sur les trois dernières années 300 usines qui ont fermé. Et puis ce commerce extérieur qui s’est déséquilibré au point que notre compétitivité aujourd’hui est gravement atteinte et que nous avons un déficit de 70 milliards de notre balance commerciale. Oui nous avons besoin de redresser notre économie et je fais des propositions fortes pour y parvenir.

La création d’une banque publique d’investissement pour accompagner les efforts des entreprises, la mobilisation de l’épargne pour l’affecter à l’industrie, le souci que nous devons avoir, aussi, de donner plus d’importance à l’innovation, à la recherche. Changer la fiscalité, l’abaisser pour les petites entreprises, la relever pour les grandes, et permettre aux petites et moyennes entreprises d’avoir un autre système de financement de la protection sociale pour que ce ne soit pas toujours le travail qui soit pénalisé, mais l’ensemble des facteurs de production, à commencer par le capital. Oui, l’emploi viendra du redressement productif !

Nous avons aussi à donner plus de place à la croissance, et en France et en Europe. Avez-vous vu, là-dessus, que les esprits évoluent ? Et je vous en remercie : grâce au suffrage que vous m’avez apporté au premier tour, déjà une prise de conscience s’est levée dans les capitales européennes. On nous regarde différemment, et un certain nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement qui étaient attachés à l’austérité commencent — le mot leur fait mal ! — à parler de croissance. Eh bien, après le second tour, ils n’en parleront pas, ils feront une politique de croissance si nous gagnons l’élection présidentielle !

Je suis européen. François Mitterrand nous a montré la voie. Pierre Bérégovoy a éclairé le passage. Je suis européen parce que je pense que dans un contexte comme nous le connaissons, la crise qui frappe, notre Europe peut être le levier, la solution — sauf si elle se condamne à l’austérité, ce que le candidat sortant a choisi comme orientation avec la chancelière d’Allemagne. Soyez prudents, nous aurons à travailler avec elle ! C’est cette orientation-là que je dénonce. Les disciplines budgétaires, nécessairement, ça permettra de corriger leurs excès. Parce que la dette, elle n’est pas venue de nous, 600 milliards d’euros rien que sur les cinq dernières années ! Donc, nous aurons à respecter les disciplines, à accepter aussi de réduire notre dette et de faire en sorte que les pays d’Europe se mettent ensemble pour conjuguer leurs efforts dans la justice pour notre pays. Parce que si nous devons réduire notre dette, maîtriser nos déficits, la contribution qui sera demandée sera d’abord celle de ceux qui ont été servis pendant cinq ans en termes de cadeaux fiscaux, de largesses, de privilèges. Et nous commencerons d’ailleurs par abroger la TVA dite sociale, qui ne changerait rien à la compétitivité des entreprises mais en revanche pénaliserait encore davantage la croissance.

Oui, nous aurons donc à renégocier le traité budgétaire. Et nous le ferons, je le pense, en bonne harmonie avec nos partenaires. Parce qu’ils ont compris que nous portions une exigence qui n’était pas un préjugé, mais qui était en fait une nécessité. Nous ne pouvons pas admettre que l’Europe soit le seul continent de la planète qui vive en récession quand la reprise économique se lève aux Etats-Unis et quand les pays émergents ont des taux de croissance insolents. Donc, nous aurons à remettre de la croissance, à remettre de l’emploi. Il y faudra du temps. Mais c’est au nom du travail que nous le faisons.

Alors, on nous fait souvent la leçon — c’est leur façon de faire peur à la veille du scrutin. Que nous dit-on de notre arrivée au pouvoir ! Quel cataclysme nous est annoncé, quelle catastrophe ! Comme si nous vivions aujourd’hui dans la meilleure des France ! Comme si tout allait bien ! Comme si la crise n’était pas là ! Comme si l’austérité ne sévissait pas ! Mais non, le risque, ce serait nous… Non, le risque, ce serait de continuer avec eux !

Voilà que le candidat sortant a inventé la frontière. Il ne l’avait pas rencontrée jusque-là, il en voit maintenant la nécessité. La frontière d’abord pour empêcher les étrangers de venir. Mais il y a des règles, il y a des principes, il y a des lois dans la République. Pourquoi faire peur ? Pourquoi agiter, encore une fois, le spectre de l’invasion ? Comme si nous, la Gauche, et en tout cas moi candidat à la présidence de la République, nous voulions remettre en cause les principes qui nous fondent ! Les étrangers qui sont ici en situation légale doivent pouvoir y rester tant qu’ils acceptent les principes de la République. Nous ne pouvons pas accueillir des étrangers dès lors que notre situation économique ne nous l’autorise pas. Et donc, nous y veillerons. Nous ne pouvons pas accepter qu’une immigration irrégulière vienne, donc nous veillerons là aussi à protéger notre pays. Mais pourquoi donc cette peur que l’on voudrait lever, et pourquoi faire de l’étranger, de l’immigré, la question qui serait principale dans l’élection présidentielle ? Eh bien non, la question principale, c’est le chômage, c’est le pouvoir d’achat, c’est la lutte contre les inégalités !

·                       Le candidat-sortant pense que les chômeurs veulent rester chômeurs? Ce qu'attendent les chômeurs c'est du travail!

Et quelle autre peur fait-on surgir ? Que nous voudrions, nous, développer l’assistanat ? Que nous voudrions pénaliser le travail ? Mais en quelque manière que ce soit, il n’en est pas question. Et puis derrière tout cela, il y a quand même un préjugé. Le candidat sortant pense que les chômeurs veulent rester chômeurs, que les prestataires du RSA veulent rester à 475 euros ? Est-ce qu’il pense que c’est une condition qui permet de vivre décemment ? Non, ce qu’attendent les chômeurs c’est du travail, et les prestataires du RSA c’est de l’insertion !

Et voilà qu’il s’en prend encore aux 35 heures. Parce que pour lui, si ça va mal, c’est à cause des 35 heures ! Ils y ont touché, retouché, aux 35 heures. Aujourd’hui, les contingents d’heures supplémentaires sont sans limite. Les heures supplémentaires sont défiscalisées. Et voilà qu’il pense encore que les problèmes de notre pays sont liés aux 35 heures ! Mais il a néanmoins un projet caché : avec l’accord compétitivité-emploi, il voudrait que la durée légale du travail, finalement, puisse être gommée pour introduire une durée que décideraient les entreprises elles-mêmes. Voilà ce qui est prévu et qui n’est pas dit. Je ne laisserai pas, là encore, les 35 heures une nouvelle fois attaquées. Parce que ça a été, à un moment aussi, une conquête, les 35 heures. Et ça a permis à beaucoup de travailleurs, notamment dans les métiers pénibles, de pouvoir respirer.

Et puis maintenant, voilà qu’il laisse penser que l’on voudrait atteindre le patrimoine des Français. Les droits de succession sont uniquement pour les 10 % de la population la plus fortunée. 90 % y échappent. Il n’est pas question de revenir sur ces règles. Mais ce que je n’accepte pas, c’est qu’il y ait eu ces derniers mois un allégement de l’impôt sur la fortune de plus de 2 milliards, le maintien du bouclier fiscal. Voilà ce qu’ils sont en définitive, ces dirigeants de droite, enclins à donner des avantages aux rentiers, et toujours durs à l’égard des salariés les plus modestes. Et bien ça changera, ça s’appellera la justice !

Je dis à nos compatriotes : n’ayez peur de rien, soyez conscients de vos atouts, de vos forces ! Nous ne ferons que redresser notre pays dans la justice et le rassembler. Nous n’atteindrons aucune liberté. Nous ne mettrons en cause aucun principe de justice et d’équité. Nous reconnaîtrons le travail à sa juste place. Nous nous battrons contre les exclusions. Nous ramènerons de l’emploi pour qu’il y ait moins de chômage. Nous donnerons également à ceux qui sont les plus pauvres — 8 millions de pauvres dans notre pays ! — un autre horizon que de rester dans une plus grande pauvreté encore. Voilà ce qui nous animera !

·                       Ma première priorité sera l'emploi. Nous créerons le contrat de génération :

Sur l’emploi, ma première priorité sera de créer ce contrat de génération permettant à l’employeur qui gardera un senior le temps qu’il puisse partir à la retraite dignement et qui embauchera un jeune en contrat à durée indéterminé, d’être aidé et de ne plus payer de cotisations sociales sur les deux emplois.

Nous créerons les emplois d’avenir, les emplois-jeunes, notamment dans les quartiers où il y a le plus de chômage et le plus de précarité. Et puis, nous ferons en sorte aussi qu’il y ait dans ces quartiers des clauses d’insertion qui permettent aux entreprises qui y travaillent d’embaucher ces jeunes plutôt que de les laisser dans l’inquiétude, dans l’incertitude de leur avenir.

Nous avons une grande cause ensemble, c’est aussi la formation, l’éducation, l’école de la République. Je sais combien elle a été attaquée dans un département comme le vôtre. C’est là que l’on a mis en cause les RASED, l’accompagnement des enfants les plus en difficulté. C’est là qu’on ferme des classes. C’est là qu’on supprime les options, les dotations horaires dans les collèges. Eh bien, tout cela changera aussi ! On me dit : « 60 000 postes en cinq ans ? Aucun pays d’Europe n’a créé 60 000 postes d’enseignants, d’assistantes sociales, d’infirmières scolaires, de médecins scolaires en cinq ans ». Mais dans aucun pays d’Europe, on n’avait supprimé avant 80 000 postes d’enseignants, d’assistantes sociales ou d’infirmières !

Voilà, mes chers amis, pourquoi je voulais venir ici à Nevers dans la Nièvre, à quelques jours du grand rendez-vous du 6 mai. C’est vrai que nous avons confiance, confiance en nous-mêmes, confiance dans le peuple français. Nous sentons bien qu’il veut le changement. Il doit le décider. Et je veux ici vous dire ma fierté de vous représenter dans cette campagne présidentielle. C’est un grand honneur que vous m’avez fait, de me désigner comme candidat et, si notre peuple en décide, comme prochain président. En même temps, c’est une lourde responsabilité que de vous faire gagner cette élection. Car je veux qui ce soit votre victoire ! La victoire de ceux qui depuis toujours, ou plus récemment, combattent pour les mêmes idéaux, ceux de la justice, de l’égalité, de la dignité humaine, de la laïcité, de la liberté. C’est pour ça que je me suis engagé comme socialiste.

Mais aujourd’hui, je ne suis plus le candidat du Parti socialiste, des Radicaux de Gauche. Je suis le candidat de toute la Gauche rassemblée, et qui doit se réunir, se regrouper. C’est ce qu’elle a fait dès le soir du premier tour, avec Jean-Luc Mélenchon, avec Eva Joly. Et donc, il était important que ces paroles soient prononcées et que rassemblement soit fait.

Mais je suis aussi le candidat qui doit élargir encore, pour que tous ceux qui veulent le changement puissent se retrouver derrière ma candidature. Je pense aussi à ceux qui ont une certaine idée de la France, qui ne voulaient pas la voir abîmée, abaissée comme elle l’a été depuis cinq ans. Je pense à ceux qui ont une exigence morale dans le comportement de ceux qui doivent diriger la France, ceux qui veulent une justice indépendante, qui veulent une administration impartiale, qui veulent aussi qu’il n’y a pas de protections, de privilèges. Ceux-là, ils sont dans le mouvement avec nous ! Et puis, il y a aussi tous nos concitoyens qui ne savent plus vers qui se tourner, qui doutent de l’avenir, de la politique, qui se défient même de la démocratie. Nous ne devons pas les laisser de côté. Nous devons aller les chercher, toutes ces femmes, tous ces hommes qui se mettent en rupture — en rupture par rapport à eux-mêmes, par rapport à la République. Aucun d’entre eux ne doit être laissé dans des mains qui ne seraient pas celles de la démocratie et de la République !

·                       Le pays est fatigué de ce qui lui a été fait depuis 5 ans.

Mais je l’ai dit, moi, je veux promettre mais je ne veux pas me compromettre. Et jamais ne cèderai sur les principes, sur les valeurs et sur la République. Voilà pourquoi nous sommes un rassemblement plus large qu’au départ celui que je pouvais incarner. Je pense que demain, le prochain président devra rassembler, rassembler encore. Parce que le pays est fatigué, fatigué de ce qui lui a été fait depuis cinq ans. Le pays a été brutalisé par des phrases, par des mots, par des politiques. Le pays a été fragmenté entre autant de catégories qu’il en existait. Et donc, ce pays demande réconciliation, apaisement, respect, considération, honneur. Et moi, je veux respecter tous les concitoyens quels qu’ils soient, quels que soient leur sensibilité, leur couleur de peau, leur parcours, leur origine. Et je ne mets pas la religion dans le débat public. La religion, elle doit rester à sa place. Et aucune religion ne doit être montrée du doigt, pas davantage s’imposer à nous !

Voilà pourquoi je voulais être parmi vous ce 1er mai. Merci d’avoir répondu à notre invitation. Nous aurons toujours, au mois de mai, de beaux anniversaires. Et je voudrais tant que les jeunes générations puissent vivre d’abord le 1er mai, fête du travail, fête des travailleurs, puis le 6 mai, victoire de la Gauche, du changement, du redressement, de la justice. Et puis, nous n’oublierons jamais le 10 mai, parce que tout est né de cette belle victoire de François Mitterrand. Tout à l’heure on disait — c’est toi Monsieur le Maire — qu’il y avait des liens qui nous unissaient, Nièvre, Corrèze. Je suis élu de la Corrèze. Pierre Bérégovoy d’ailleurs, avant de venir dans la Nièvre, avait fait un passage en Corrèze, parce que la Corrèze inspire toujours… Et donc, nos deux départements sont liés. Et ici, je suis autant chez moi qu’en Corrèze ! Et je me suis donné un objectif, être le deuxième président de la Corrèze et être enfin le successeur de François Mitterrand. Faites en sorte qu’il en soit ainsi !

Je ne vous demande pas comme d’autres votre aide. Je ne vous dis pas que j’ai besoin de vous. Je ne vous supplie pas. Non, je vous dis : soyez fiers d’être citoyens de la République française, faites votre devoir, servez la République, servez la France et permettez le changement !

Merci, merci de votre confiance !

 

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